lundi 10 mars 2014

Boeing disparu : l'équipage d'un avion de Hong Kong signale de nombreux débris

Enfin une piste dans le cadre des recherches du 777 de Malaysia Airlines ? L'équipage d'un de ligne de la Cathay Pacific qui reliait Hong Kong à Kuala Lumpur a signalé ce lundi aux autorités qu'il a repéré de nombreux débris au large de la province vietnamienne de Vung Tau. 

«L’aviation civile de Hong Kong confirme le rapport du
Cathay Pacific signalant de très nombreux débris», révèle le compte Twitter infos140
Jusqu'à présent, les secours n'avaient rien retrouvé.

Le personnel de la Cathay Pacific a repéré les débris à 9,54 degrés de latitude nord et 107,25 degrés de longitude est, une zone située à 500 km de l'endroit où le vol MH370 a disparu des écrans radars. Cette zone ne correspond pas au plan de vol du Boeing de la Malaysia Airlines qui aurait dû survoler Ho Chi Minh Ville (Vietnam). Elle se situe à 125 km au sud-est de la trajectoire normale,
selon le South China Morning Post.

Des bateaux se sont déjà déroutés pour inspecter les lieux.
Les recherches pour localiser le Boeing disparu dans la nuit de vendredi à samedi ont été largement étendues, après trois journées d'opérations infructueuses, en l'absence de toute trace de l'avion.

L'appareil emmenait à Pékin 227 passagers de 14 nationalités et 12 membres d'équipage. Le Boeing 777-200 transportait donc 239 personnes, dont deux enfants en bas âge. Outre 153 Chinois et 4 Français (dont trois élèves du Lycée français international de Pékin), se trouvaient à bord 38 Malaisiens, sept Indonésiens, six Australiens et trois Américains.

«La zone de recherche a été étendue en mer de Chine méridionale» de 50 milles marins (environ 90 km) à 100 milles de rayon autour du lieu où le contrôle aérien a perdu le contact avec l'appareil, entre l'est de la Malaisie et le sud du Vietnam, a déclaré le chef de l'aviation civile malaisienne, Azharuddin Abdul Rahma.

Au total, des dizaines de navires, d'avions et d'hélicoptères de divers pays (notamment Chine, Etats-Unis, Vietnam, Malaisie, Philippines, Singapour) participent aux opérations.

Le Pentagone annonce ce lundi que la Marine américaine va envoyer un second navire en Mer de Chine méridionale afin de participer aux recherches. Le destroyer USS Kidd va rejoindre sur la zone de recherches un autre destroyer déployé samedi, le USS Pinckney.

• L'hypothèse du demi-tour. Azharuddin Abdul Rahma a confirmé que les opérations avaient déjà été étendues la veille à la côte ouest de la Malaisie et à la terre, alors que l'armée malaisienne a évoqué la «réelle possibilité» que le vol MH370 qui faisait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin ait fait demi-tour. L'extension substantielle de la zone de recherche témoigne de la perplexité des autorités après la disparition mystérieuse de l'avion, disparu des écrans radars environ une heure après son décollage. Mais un demi-tour aurait dû déclencher des alertes, alors qu'aucun signal de détresse d'aucune sorte n'a été envoyé par le pilote expérimenté.

• La traînée de carburant ne vient pas de l'avion. Les analyses d'une nappe de carburant détectée en mer près du point possible de disparition du Boeing ont révélé qu'il ne provenait pas de l'avion. «Ce carburant n'est pas utilisé par les avions» mais par les navires, a déclaré la porte-parole de la police maritime malaisienne, Faridah Shuib.

• Des premiers débris qui ne sont pas ceux du Boeing.  La journée de lundi a donné lieu à une série d'annonces contradictoires sur de possibles débris détectés dans cette zone, une situation difficile à supporter pour les familles. La Malaisie a en particulier annoncé que des bateaux avaient été envoyés pour vérifier la présence d'un possible radeau de sauvetage, mais un navire vietnamien arrivé sur place n'a trouvé qu'«une couverture moisie pour enrouleur de câble».

• La Chine en colère. Alors que de nombreux proches des passagers ont exprimé leur frustration et leur colère, la Chine, inquiète pour ses 153 ressortissants à bord, a réclamé une intensification des opérations. «La Malaisie attache de l'importance à cet accident (et fait preuve) d'une attitude sincère», mais elle «doit intensifier ses efforts», a déclaré Qin Gang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Une équipe de responsables chinois était également en route lundi pour enquêter et apporter un soutien aux familles. A Pékin, des responsables malaisiens ont, eux, examiné les demandes de visas de proches de passagers en pleurs et frustrés, voulant se rendre à Kuala Lumpur.
Une famille chinoise aurait réussi à faire sonner samedi avec succès le téléphone mobile d'un passager à bord de l'avion de Malaysia Airlines explique le Sunday Times. D'autres membres des familles ont demandé à la compagnie d'utiliser la technologie satellite pour capter les signaux de téléphonie mobile des passagers.

• La piste terroriste. La Malaisie a lancé une enquête pour terrorisme après la découverte qu'au moins deux passagers avaient embarqué avec des passeports volés. Un Autrichien du nom de Christian Kozel et un Italien du nom de Luigi Maraldi apparaissent sur la liste des passagers, mais ils n'étaient pas à bord. Tous les deux se sont fait voler leur passeport en Thaïlande en 2012 et 2013. La présence dans l'avion de ces deux passagers voyageant avec les passeports volés soulève des interrogations. Les autorités malaisiennes, qui ont annoncé avoir identifié un des deux sans donner de détail, ont démenti de précédentes informations disant que les deux hommes avaient des «traits asiatiques». La police thaïlandaise a de son côté annoncé une enquête sur un possible trafic de passeports. Les Américains ont envoyé des agents du FBI en Malaisie, tout en soulignant qu'il n'y avait à ce stade aucune preuve de terrorisme.

• Pourquoi ne reçoit-on aucun signal des émetteurs ? L'émetteur de localisation d'urgence (Emergency Locator Beacon, ELT) de l'avion «ne se déclenche pas forcément tout le temps. Il devrait fonctionner la plupart du temps», relève Gerry Soejatman, un expert indépendant basé en Indonésie. Quant à la fameuse boîte noire, ou «enregistreur de vol», elle devrait envoyer un signal depuis le fond de la mer détectable à l'aide d'un sonar.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/boeing-disparu-l-equipage-d-un-avion-de-hong-kong-signale-de-nombreux-debris-10-03-2014-3660201.php

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